Records de profits à la Bourse : La spéculation aux commandes.03/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2005.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Records de profits à la Bourse : La spéculation aux commandes.

L'année s'achève en fanfare à la Bourse de Paris qui annonce une augmentation sur un an de 17,53% du CAC 40, son indice établi sur l'évolution du cours des actions des 40 plus grosses entreprises du pays.

Les actions sont à la hausse parce que les grandes entreprises françaises ont annoncé des profits énormes : 80 milliards d'euros en 2005 après les 57 milliards réalisés en 2004, profits qui augmentent d'autant plus vite que les salaires stagnent. Mais les seuls bénéficiaires de cette "bonne santé" de la Bourse sont les actionnaires à qui les sociétés du CAC 40 ont distribué, en 2006, 26 milliards d'euros au titre des résultats de 2005, en hausse de 18% par rapport à l'année précédente.

Sinon les milliards accumulés par les trusts servent à alimenter le jeu spéculatif des fusions-acquisitions, ces rachats d'entreprises par d'autres entreprises ou par ces fonds dits d'investissements dont les buts avoués sont, bien souvent, de les démembrer et de revendre les morceaux le plus vite et le plus cher possible. En France pour 2005 ces opérations ont représenté un montant de 220 milliards de dollars (presqu'autant que l'ensemble des recettes de l'État français) et à l'échelle mondiale les experts présentent 2006 comme une année record pour les fusions-acquisitions avec près de 2800 milliards d'euros, plus 30% par rapport à 2005.

Si les trusts français et internationaux croulent sous les bénéfices et leurs actionnaires sous leurs dividendes, les travailleurs subissent une exploitation accrue. Les salaires sont quasiment bloqués quand on n'annonce pas des milliers de licenciements qui font monter encore plus l'action en Bourse de l'entreprise qui licencie. C'est bien pourquoi, contre la rapacité des capitalistes, il faut imposer l'interdiction des licenciements collectifs dans les entreprises qui font des bénéfices et partout des augmentations substantielles de salaires.

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