Vendredi 22 décembre nous étions une centaine de travailleurs de différentes entreprises mais aussi des habitants solidaires à manifester à Rive-de-Gier contre la menace de fermeture de la verrerie Duralex. Ce jour-là avait lieu l'audience au tribunal de commerce d'Orléans, si aucun repreneur ne s'était manifesté, la liquidation de l'entreprise était prononcée. Cela signifiait plus d'une centaine de suppressions d'emplois.

Le président du conseil général, Pascal Clément, par ailleurs ministre de la Justice est intervenu pour que soit nommé un «mandataire exclusif». Mais ce n'est pas lui qui interdira les licenciements. Cela risque de se terminer par la fermeture définitive. Le dernier en date des chefs d'établissement a d'ailleurs quitté le navire et le patron actuel ne paye plus l'électricité nécessaire au fonctionnement des fours.

Quant aux travailleurs de l'usine, ils n'ont la garantie d'être payés que jusqu'au 27 janvier. Ensuite les lettres de licenciement risquent d'arriver.

Dimanche 17 décembre, une journée «portes ouvertes» était organisée, avec une exposition des productions de l'usine au fil des années et des panneaux qui retraçaient le travail des ouvriers verriers. Les verriers ont en effet mené des luttes importantes dans le bassin industriel qu'était la vallée du Gier.

La rage est dans les coeurs de se retrouver à la rue. La lutte continue.