L'édition 2006 du Téléthon a recueilli plus de 100 millions d'euros de promesses de dons, soit un montant supérieur à la collecte réalisée en 2005. Et ces résultats devraient encore grossir, puisque le dispositif de collecte reste en place une dizaine de jours au-delà du lancement de l'opération sur les chaînes de télévision.

Les déclarations réactionnaires de l'Église, qui souhaitait remettre en cause la recherche sur les embryons parce qu'en contradiction avec ses dogmes, n'ont donc pas eu d'effets, et tant mieux.

En dix-neuf éditions, plus de 1,3 milliard d'euros ont été rassemblés pour financer les programmes de recherche contre la myopathie et les maladies rares. Ce succès du Téléthon prouve qu'il y a dans le grand public beaucoup de générosité, et c'est réconfortant. Mais cela souligne en même temps les carences de l'État, qui abandonne à la charité publique la collecte de fonds pour la recherche médicale.

Ce devrait pourtant faire partie des priorités de l'État. Mais celui-ci préfère soutenir financièrement les grands groupes capitalistes et leurs filiales. Ainsi en 2006, les aides publiques, directes ou indirectes, au patronat sont estimées à 61milliards d'euros; de quoi assurer 600 ans de recettes du Téléthon.

L'aide aux riches passe avant l'aide aux malades.