Saint-Brieuc : Contre la menace d’expulsion, la mobilisation continue20/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2003.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Brieuc : Contre la menace d’expulsion, la mobilisation continue

C'est par un journaliste que Fathia et ses enfants ont appris le 14 décembre que la demande d'annulation de l'arrêté d'expulsion, pris par le préfet des Côtes-d'Armor, avait été rejetée par le tribunal administratif de Rennes. Cette mère de famille avait été arrêtée le 5décembre, dans le but d'être reconduite à la frontière. Une vaste mobilisation de solidarité ayant eu lieu pour empêcher son expulsion, la juge avait le lendemain refusé l'expulsion et prononcé une assignation à résidence.

Alors que cette famille est assignée à résidence, quelques amis ont pris soin d'accompagner Fathia et sa fille Samira tous les soirs à 17h30 pour «pointer» au commissariat de police; son fils Nacer, étant mineur, n'y est pas astreint. Devant la menace d'expulsion immédiate, une centaine de personnes s'y sont regroupées vendredi soir. Et il a été décidé, que tous les soirs, la famille serait accompagnée par plusieurs dizaines de personnes pour effectuer cette tâche administrative.

La décision du tribunal a de nouveau soulevé l'indignation, et particulièrement auprès des quelque 150voisins qui ont signé une pétition précisant que cette famille «vit dans le calme et entretient de bons rapports avec le voisinage».

Plus que jamais la vigilance est à l'ordre du jour. Tous ceux qui se sont mobilisés pour soutenir Fathia et ses enfants sont persuadés que leur mobilisation est la meilleure garantie pour empêcher la reconduite à la frontière.

Une autre famille, tchétchène, résidant à Lamballe, est elle aussi menacée d'expulsion. Manifestement, ce préfet tient à rattraper le retard qu'il a dans ce domaine par rapport à ses collègues des autres départements bretons. C'est pourquoi, samedi 16 décembre, plusieurs centaines de personnes ont tenu à manifester devant la préfecture leur indignation face aux mesures scélérates de Sarkozy et au zèle du préfet à les appliquer...

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