Expertise du porte-avions Clemenceau : Sous l’amiante, cherchez la ferraille20/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2003.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Expertise du porte-avions Clemenceau : Sous l’amiante, cherchez la ferraille

Combien reste-t-il d'amiante dans le porte-avions Clemenceau? Les résultats communiqués par le bureau d'expertise Veritas montrent que cette matière est présente dans presque toutes les pièces du navire. 17,5 kilomètres de tuyauterie, 2,8 km de gaines de ventilation, 2380 m² de cloisons isolantes, 3920 m² de matelas dans les cloisons coupe-feu, 7120 m² de dalles et 44000 m² de peinture: tous sont amiantés. À cela il faut ajouter l'ensemble des câbles électriques, des joints, feutres, mastics et autres brides considérés eux aussi comme amiantés.

Même si, selon le ministère de la Défense, il n'est pas possible en l'état de convertir ces chiffres en poids d'amiante pure, on est certainement très au-dessus des 45tonnes qu'il avait annoncées après le premier désamiantage effectué à Toulon en 2004-2005!

Depuis qu'il n'est plus en service, le Q790 -puisque tel est le nom donné désormais à la coque vide- n'avait cessé de naviguer d'une mer à l'autre, à la recherche d'une entreprise désireuse de le démanteler, faisant route tour à tour vers l'Espagne, la Turquie, la France, l'Inde, pour finalement échouer à Brest. Le ministère de la Défense affirme maintenant que son démantèlement devrait avoir lieu dans un pays de l'Union européenne, où la sécurité des travailleurs serait respectée. L'opération devrait durer trente-six mois.

Tout cela a un coût, évidemment, supporté par l'argent des impôts. Espérons que, sous l'amiante, il reste encore un peu de ferraille à vendre...

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