Conseil général des Landes : Une augmentation supplémentaire20/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2003.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Conseil général des Landes : Une augmentation supplémentaire

Il y a dix ans, le Conseil général des Landes, présidé par le socialiste Henri Emmanuelli, constatait que le prix d'un mètre cube d'eau vendu par les sociétés privées était en moyenne supérieur de 70% à celui des régies municipales. Aussi, pour inciter les communes à prendre en charge directement la gestion de l'eau, il décida de subventionner un peu plus les communes optant pour la régie (+ 5%) et un peu moins les communes choisissant la gestion privée (- 5%).

Les effets de cette mesure furent bénéfiques, non seulement pour les habitants des communes en régie, mais aussi là où la gestion de l'eau restait privatisée, car les sociétés se montrèrent moins gourmandes, si bien que la différence des tarifs passa de 70% à 25%. Le préfet, se faisant le défenseur des sociétés privées, voulut faire annuler en justice la décision du Conseil général, mais finalement le Conseil d'État refusa sa demande en novembre 2003.

Cependant, les sociétés privées ont de nombreux protecteurs et en avril 2005, Pierre Jarlier, sénateur-maire UMP de Saint-Flour, dans le Cantal, introduisit un amendement dans le projet de loi sur l'eau pour interdire de moduler les subventions comme l'avait fait le Conseil général des Landes. Cet amendement a été voté, au Sénat comme à l'Assemblée nationale, par les parlementaires UMP. Et avant même le vote définitif de la loi, le syndicat patronal regroupant Veolia, la Lyonnaise et la SAUR, autrement dit les groupes privés de l'eau qui, à eux trois, se partagent 80% du marché de l'eau en France, s'est servi de cet amendement pour lancer un nouveau procès contre le Conseil général des Landes.

De l'avis de tout un chacun, l'empire des sociétés de l'eau est exorbitant. Cela n'empêche pas la majorité de droite de voter une nouvelle loi qui renforce leur quasi-monopole.

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