Autoroutes privatisées : On paie, ils encaissent20/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2003.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Autoroutes privatisées : On paie, ils encaissent

Un an après la privatisation des principaux réseaux d'autoroutes, le 14 décembre 2005, le bilan est très positif pour les sociétés concessionnaires, filiales des grands groupes du BTP Bouygues, Vinci et Eiffage. Les recettes ont progressé de plus de 5%, alors que le trafic n'a pas augmenté. Ce sont les usagers qui paient davantage. Les entreprises de camionnage protestent également car leurs frais de péages ont augmenté, ou plus exactement elles bénéficient de moins de réductions. Ces 5% de hausse montrent ce que valent les promesses du gouvernement de surveiller de près les tarifs, promesses qu'il avait faites au moment où il revendait la concession des autoroutes à ces sociétés privées.

Le gouvernement avait aussi promis que le produit de la vente des autoroutes permettrait d'alimenter un fonds de réserve des retraites et de financer de grands travaux, créateurs d'emplois et de croissance. L'État a bien récolté 14 milliards d'euros, mais le fonds de réserve des retraites n'en a pas reçu un centime. 4 milliards ont été dirigés vers l'Agence des infrastructures de transport en France, c'est-à-dire sont revenus aux grandes sociétés de BTP qui détiennent désormais un monopole sur les autoroutes. Et l'autre part, 10 milliards, a servi au «désendettement» du pays.

Le bilan des autoroutes privatisées est donc clair. Les usagers ont payé davantage, eux qui à travers les taxes et les impôts avaient déjà financé la construction du réseau autoroutier. Les grands du BTP ont vu croître leurs profits. Il faut reconnaître que, pour eux, ça roule! Et de mieux en mieux!

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