- Accueil
- Lutte ouvrière n°2002
- Sanofi-Aventis – Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) : Le patron a de quoi payer
Dans les entreprises
Sanofi-Aventis – Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) : Le patron a de quoi payer
Le trust pharmaceutique Sanofi-Aventis a été créé à la suite de l'OPA, en 2004, de Sanofi-Synthélabo sur Aventis. Cela a eu pour conséquence, entre autres, la remise en cause des statuts des salariés. Depuis plus d'un an la direction a programmé avec les syndicats des réunions pour les harmoniser.
En fait, comme à chaque fois dans de telles opérations, les patrons essaient de rogner sur les acquis du personnel. Sanofi-Aventis n'a pas failli à la tradition.
Quelques exemples: les travailleurs avaient 31 jours de congés payés; un accord récent signé par la CFDT, la CGC et la CFTC prévoit la réduction de ce nombre à 30 jours, qui incorporent la prise des ponts, alors qu'au centre de Vitry nous avons les ponts payés et chômés depuis plus de vingt ans. Ainsi en 2007, où il y a six ponts, nous perdrions sept jours de congés au total. La direction veut aussi supprimer les gratifications versées à 10 ans, 15 ans et 25 ans d'ancienneté.
En ce qui concerne la prévoyance et les frais de maladie, la direction voudrait supprimer sa participation financière à la cotisation des retraités et préretraités; la cotisation pour les anciens augmenterait dans de fortes proportions. Elle voudrait intégrer au salaire la prime de vacances et le treizième mois pour les salariés actuels. Comme cela, les nouveaux embauchés n'en bénéficieraient plus. La direction voudrait bien aussi remettre en cause nos quatorze jours de RTT.
Au centre de recherche de Vitry-Alfortville, où travaillent 1700 personnes, les salariés ne sont pas d'accord avec toutes ces remises en cause. Les syndicats CGT, SD et FO ont fait circuler une pétition pour exiger le maintien des acquis, qui a recueilli 880 signatures et a été déposée collectivement lors du comité central d'entreprise du 5 décembre, 220 travailleurs s'étant rassemblés. Une délégation intersyndicale a rencontré la direction. Cette dernière s'est contentée de nous renvoyer aux négociations de l'année prochaine.
Ce débrayage en appellera d'autres, si nous voulons faire reculer la direction. Sanofi-Aventis, avec 5,663 milliards d'euros de bénéfices rien que pour les neuf premiers mois de 2006, a de quoi payer.