- Accueil
- Lutte ouvrière n°2002
- Le Conseil général du Puy-de-Dôme sévit : 57 mises à pied contre les travailleurs sociaux!
Dans les entreprises
Le Conseil général du Puy-de-Dôme sévit : 57 mises à pied contre les travailleurs sociaux!
Suite à leur refus de contrôler les bénéficiaires du RMI sur informatique, les travailleurs sociaux du Puy-de-Dôme se sont vu sanctionner par le président du Conseil général, le socialiste J.-Y. Gouttebel. 57 mises à pied le mardi 5 décembre et 8 avertissements «pour avoir osé défendre leurs missions de service public», comme le disait leur tract: du jamais-vu! L'appel à la grève pour la journée du 5, par solidarité avec les sanctionnés, a été largement suivi par les travailleurs sociaux du Conseil général.
Dès 7h30 ce jour-là, les assistantes sociales mises à pied et les grévistes se retrouvaient devant le Conseil général, en centre-ville, pour diffuser un tract aux employés du Conseil général et à la population, rappelant que «la lutte contre l'exclusion et la précarité nécessite d'autres réponses que celle de la répression»! Chacune arborait un autocollant représentant la rose, symbole du Parti Socialiste, déchiquetée par le logo du Conseil général du Puy-de-Dôme et indiquant: «Travailleur social sanctionné». De la même façon, elles rebaptisaient le mur du bâtiment du Conseil général «mur de la honte» portant les noms des 65 mises à pied et blâmées. Certaines exprimaient leur colère: «C'est une honte, me faire ça, après trente ans de travail ici!» La journée d'action était relayée par les médias locaux et nationaux.
Le Puy-de-Dôme est un département test pour la nouvelle gestion informatique des bénéficiaires du RMI, qui risque d'être étendue au niveau national. Eh bien, les travailleurs sociaux du Puy-de-Dôme refusent à juste titre que leur travail devienne un instrument de contrôle des plus pauvres pour les exclure des minima sociaux!