Centrafrique : Non à l’intervention des troupes françaises!14/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2002.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Centrafrique : Non à l’intervention des troupes françaises!

Après deux semaines de combats, les troupes de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), qui avaient réussi à s'emparer du nord-est du Centrafrique, ont dû se replier. Cette contre-offensive des forces armées centrafricaines n'aurait pu aboutir sans l'intervention des Mirage F1 et des commandos français sur le terrain.

Composée d'opposants centrafricains s'estimant mal récompensés d'avoir aidé le général Bozizé à s'emparer du pouvoir en 2003, la rébellion était partie en octobre de la frontière soudanaise et avait réussi à s'emparer rapidement de toute la région nord-est du pays. Elle aurait pu menacer Bangui, la capitale centrafricaine, ainsi que le régime de Bozizé.

C'était sans compter avec l'intervention directe des troupes françaises. Des commandos héliportés, appuyés par des Mirage, ont d'abord repris Birao, la principale localité du nord-est, et pris le contrôle de son aéroport afin d'y acheminer par avion des forces centrafricaines et tchadiennes. Puis des parachutistes français ont encadré les forces qui, parties de Bangui, remontaient vers le nord. C'est ce que le gouvernement français, qui n'en est pas à une hypocrisie près, appelle un soutien «logistique» au régime en place.

À quelques mois d'intervalle, c'est la deuxième fois que des forces françaises interviennent dans cette région, puisqu'en avril elles avaient déjà sauvé la mise au dictateur tchadien Idriss Déby.

Depuis plusieurs années, l'impérialisme français cherche à sous-traiter son rôle de gendarme en Afrique à des troupes locales. Mais quand elles ne suffisent pas et que son pré carré semble menacé, comme au Tchad ou en Centrafrique, l'impérialisme français n'hésite pas à faire intervenir ses propres troupes. À cette fin, il maintient d'ailleurs un important matériel et plusieurs milliers d'hommes répartis du Tchad à Djibouti, du Gabon au Sénégal.

Cette présence des troupes françaises constitue une pression permanente sur les peuples d'Afrique. Troupes françaises, hors d'Afrique!

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