Sarkozy et le pouvoir d’achat : Inflation de mensonges07/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2001.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy et le pouvoir d’achat : Inflation de mensonges

Dans une émission télévisée du jeudi 30 novembre, le candidat UMP à l'élection présidentielle a déclaré vouloir faire du pouvoir d'achat une priorité.

Il s'est dit «persuadé que les indices habituels de calcul de l'inflation ne reflètent pas la réalité de la hausse des prix au quotidien» et a affirmé qu'il fallait «faire baisser les prix».

Tout cela serait la faute à l'euro, nous explique le ministre de l'Intérieur: «Le passage à l'euro a organisé une hausse assez massive des prix dans notre pays». Le passage à l'euro a bon dos et permet d'éviter de dire que la flambée des loyers, celle du carburant, les augmentations des produits de consommation courante, ont des responsables précis comme les spéculateurs de l'immobilier, les trusts pétroliers et les patrons de la grande distribution dont les bénéfices n'ont jamais été aussi élevés.

S'il ne s'est pas étendu sur la façon dont il voulait faire baisser les prix, le président de l'UMP, a remis sur le tapis une mesure censée enrayer la baisse du pouvoir d'achat et tout droit sortie de la boîte à idée du patronat: il faudrait offrir aux «Français» la possibilité de travailler plus. Voilà qui va convaincre les millions de chômeurs et de travailleurs qui n'ont qu'un travail précaire ou à temps partiel!

Travailler plus, c'est ce que les patrons imposent déjà dans bien des entreprises, en augmentant les cadences pour parvenir à produire plus avec moins d'ouvriers. Travailler plus, c'est ce à quoi les patrons ont contraint les ouvriers de Bosch et d'ailleurs, en leur imposant de travailler 39heures, voire 40, au lieu de 35, mais payées 35heures. Les travailleurs de ces entreprises, tout comme les retraités qui sont obligés de travailler pour compléter une retraite trop faible, savent que travailler plus ne veut pas dire gagner plus, et même souvent plutôt gagner moins.

C'est ce que Sarkozy appelle aller vers plus de justice.

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