Française de Mécanique – Douvrin (Pas-de-Calais) : Un travailleur en invalidité dénonce son licenciement07/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2001.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Française de Mécanique – Douvrin (Pas-de-Calais) : Un travailleur en invalidité dénonce son licenciement

La Française de Mécanique (FM), filiale de PSA et Renault, implantée à Douvrin près de Lens, fabrique des moteurs et emploie un peu plus de 4000 salariés. Jeudi 23 novembre, juste avant la prise de poste de 5h30, un ouvrier récemment licencié est venu garer sa voiture et planter trois banderoles aux abords de l'usine pour dénoncer ce qui lui est arrivé. «Je viens d'être licencié... 50 ans, 25 ans de boutique et 11800 euros d'indemnités... ma seule faute: être en invalidité première catégorie.»

Victime d'un infarctus il y a quelques années, ce travailleur avait obtenu un poste en mi-temps de jour, dans un bureau de la fonderie, puis après la fermeture de celle-ci, il fut reclassé aux mêmes horaires dans un autre bureau technique des ateliers mécaniques.

En mars 2006, la direction avait déjà cherché à s'en débarrasser en voulant le mettre sur les chaînes d'usinage, alors qu'il avait toujours eu un travail administratif, ou en lui proposant un poste de gestion d'outils mais avec des horaires très tôt le matin ou très tard le soir, pour effectuer son mi-temps pour invalidité.

En août il reçut un nouveau recommandé le dispensant de se présenter au travail puis, après deux visites médicales espacées de quinze jours et un ultime entretien, ce fut finalement la porte avec environ 11800 euros d'indemnités.

Ce licenciement n'est malheureusement pas un cas isolé et les patrons multiplient les suppressions d'emplois pour inaptitude au travail, cela leur permet de dégraisser sans financer de plan de départs anticipés.

En 2005, à la FM, il y a eu 85 licenciements individuels, un chiffre en hausse de 50%, dont 27 pour inaptitude au travail. En fait, les licenciements individuels se multiplient pour diminuer sans cesse les coûts et augmenter les profits. PSA et Renault se moquent des conséquences humaines de leurs décisions.

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