Valeo - Abbeville (Somme) : Manifestation contre les suppressions d'emplois17/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1998.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valeo - Abbeville (Somme) : Manifestation contre les suppressions d'emplois

Mercredi 7 novembre, les travailleurs de Valeo et les habitants d'Abbeville étaient appelés par la CGT à manifester devant l'usine, contre le plan de suppression d'emplois mis en place par la direction. Ce que la direction ose appeler «plan de sauvegarde de l'emploi» a obtenu la signature de l'ensemble des syndicats, à l'exception de la CGT.

Ce plan prévoit la suppression de 130 postes et le non renouvellement des contrats de 150 intérimaires, des travailleurs précaires que Valeo n'a pas hésité à utiliser, sans jamais envisager de les embaucher, et qui sont aujourd'hui les premiers à rester sur le carreau. À Abbeville, ces quelque trois cents emplois en moins s'ajoutent à une longue liste et beaucoup se demandent où iront travailler leurs enfants

La situation de l'usine d'Abbeville n'est pas un cas isolé. Valeo annonce des licenciements un peu partout. 180 emplois sont menacés dans la branche radiateur habitacle de l'équipementier, à Nogent et à La Suze. À Reims, la branche radiateur moteur de l'usine doit être délocalisée en Pologne et 254 postes doivent être supprimés. À Amiens, ce sont soixante emplois qui sautent avec la fermeture de la fonderie des plateaux d'embrayage. Et on pourrait ajouter la branche serrurerie de l'usine de Nevers, dont la délocalisation vers la Slovaquie est prévue, à l'image de celle d'Abbeville.

Valeo est l'un des plus grands équipementiers automobiles mondiaux. Les résultats du groupe au troisième trimestre 2006 s'élèvent à 2263 millions d'euros et les actionnaires ont pu empocher 7 millions d'euros à cette date. Alors il peut toujours mettre en avant la baisse de production du secteur automobile, qui contraindrait le groupe à réaliser des économies, l'argent existe et les emplois disparaissent pour permettre au trust de réaliser des profits plus élevés. Les travailleurs de l'ensemble des usines, d'Abbeville à Reims en passant par Nevers, ont tout intérêt à se battre ensemble contre ces centaines de suppressions d'emplois!

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