SNCF Bretagne - entretien des infrastructures : Ça se dégrade!17/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1998.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Bretagne - entretien des infrastructures : Ça se dégrade!

En Bretagne comme ailleurs, les temps entre deux interventions de maintenance sur les voies, la signalisation ou les passages à niveau sont allongés, ce qui entraîne la dégradation des installations.

Partout, la SNCF a diminué le personnel. Et nombre d'équipes qui devraient effectuer la maintenance régulière des installations se retrouvent en sous-effectif. Elles n'ont plus le temps de faire les contrôles de sécurité nécessaires. Quand il faut intervenir, c'est tout de suite et c'est souvent pour des réparations de plus en plus importantes. Dans ces circonstances, il n'y a pas assez de personnel, surtout pour intervenir sur des secteurs de plus en plus éloignés et que l'on connaît donc moins bien. Récemment, la direction a mis en place deux équipes censées se déplacer sur des chantiers entre Brest et Tours, en passant par Rennes et Nantes!

Quant aux gros travaux, la SNCF les sous-traite depuis longtemps à des entreprises privées comme Seco-Rail, qui fait elle-même appel à des salariés souvent en contrat précaire et travaillant dans des conditions difficiles. Mais pour l'instant, la sécurité de ces chantiers est encore assurée par des cheminots.

Les conditions de travail de tous se dégradent: certains cadres font plus de 50 heures de travail par semaine, et il n'est pas rare que des cheminots restent sur un chantier de 7h30 à 20h30.

La grève du 8 novembre a été l'occasion de dire notre ras-le-bol à la direction. Elle a été suivie dans la région par plus de 60% des cheminots, par 37% de la maîtrise et même par 11% des cadres.

La volonté de la direction d'imposer une nouvelle réglementation (la NRT), pour la gestion des travaux et de la maintenance des voies, a ajouté au mécontentement, d'autant plus qu'elle mettait en place ces nouvelles procédures dès le 13 novembre sur toute la Bretagne, sans avoir assuré une formation pour cela.

La SNCF ne veut plus arrêter la circulation des trains, même pour la maintenance et même sur des voies où il y a des travaux. Elle veut permettre aux trains Fret, assurés par des entreprises privées ou non, de desservir les embranchements à tout prix, quitte à risquer nos vies!

Pour l'instant, des droits d'alerte ont été déposés par des militants de la CGT, pour faire stopper les chantiers en cours. Si cela ne suffisait pas pour que la direction tienne compte en priorité de notre sécurité, nous sommes déterminés à ne pas nous laisser faire.

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