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- Lutte ouvrière n°1998
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Pompes Funèbres Générales (Rhône Alpes) : L'exploitation des morts et des vivants
Lors du congé de Toussaint, les médias ont souligné que les frais liés aux obsèques d'un proche auraient doublé en dix ans. Ces frais sont de plus en plus difficiles à assumer pour les familles. Aux Pompes Funèbres Générales, les vautours patronaux se nourrissent aussi sur le dos des salariés.
Les horaires sont infernaux car entièrement flexibles et annualisés depuis la loi sur les 35heures: les porteurs et chauffeurs de corbillards ne sont souvent prévenus de leurs convois qu'au dernier moment. Tout cela pour moins de 1000 euros net par mois.
La situation des agents de funérarium, susceptibles d'être appelés 24 heures sur 24, plusieurs jours d'affilée, pour aller enlever les corps, est financièrement un peu meilleure grâce aux primes liées aux horaires à rallonge. Pour cette maigre contrepartie, ils conduisent jusqu'à 300km par jour, tellement les secteurs à couvrir sont étendus. Car dès qu'il y a un problème, on sent cruellement le manque d'effectifs. Et les onze heures de repos après un appel nocturne ne sont que rarement respectées.
Comme les patrons ne veulent pas embaucher avec des salaires décents, ils bouchent les trous avec des temps partiels à quelques heures par mois, sans horaire fixe. Ces travailleurs ne se retrouvent à la fin du mois qu'avec 200 à 400euros en poche.
Les Pompes Funèbres Générales organisent plus de 120000 obsèques par an, en 2004-2005 ils se targuent d'un chiffre d'affaires de 510 millions d'euros. Ils auraient tout à fait les moyens d'augmenter les salaires et d'embaucher.