Chez Pfizer à Orléans, la grève continue. Les médicaments ne sortent toujours pas des lignes de fabrication et de conditionnement, les produits ne sont plus analysés et contrôlés par les laboratoires.

Depuis plus d'une semaine, la grève a été revotée chaque jour lors d'assemblées générales réunissant près de 300personnes. Plusieurs manifestations ont été organisées dans Orléans. Les grévistes sont toujours aussi nombreux, déterminés, refusant de se laisser vendre sans garantie pour l'emploi.

Pfizer, un des premiers groupes mondiaux de l'industrie pharmaceutique, a réalisé au troisième trimestre de l'année 2006, 3,36milliards de dollars de bénéfices net. À l'annonce de la vente de l'usine, le PDG du groupe a même eu le cynisme de «nous féliciter pour le merveilleux travail accompli» mais c'est pour remplir les poches des actionnaires qu'il a vendu pour 16,5milliards la branche médicaments grand public. Le PDG vient de partir à la retraite avec une prime de 83millions de dollars plus une rente de 6,5millions jusqu'à la fin de sa vie. Depuis des années la direction ne cesse de nous rebattre les oreilles avec sa propagande sur les «valeurs Pfizer». Pour leur part, les travailleurs refusent d'être transformés en chômeurs et exigent une garantie de l'emploi et une prime de transfert de 10000 euros.

Jeudi 16 novembre, un Comité central extraordinaire d'entreprise était prévu à l'usine Pfizer d'Amboise, siège des usines en France. Là-bas aussi les travailleurs sont inquiets pour leur avenir. Plusieurs bus étaient prévus pour nous y rendre, rencontrer nos camarades d'Amboise et les informer de notre mouvement.