Personnes handicapées : Halte aux discriminations au travail!17/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1998.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Personnes handicapées : Halte aux discriminations au travail!

Depuis le 11 novembre, comme chaque année depuis dix ans, a lieu la «Semaine pour inciter les entreprises à embaucher des personnes handicapées».

Fin 2005, 680 000 salariés handicapés avaient un emploi dans le privé et le public. Mais le double, 1,4million, en âge et aptes à assurer un poste de travail aménagé, n'avaient pas d'emploi. La plupart, par découragement, ne sont même plus inscrits à l'ANPE.

Une loi de 1987 demande aux entreprises de plus de vingt salariés d'employer au moins 6% de salariés handicapés. Les pénalités étant dérisoires, la moitié des entreprises n'atteignent pas ce taux, même en comptant leurs salariés handicapés à cause d'un accident du travail survenu dans leur entreprise.

Cependant la loi Handicap de février 2005 semble vouloir inciter davantage les patrons à embaucher des salariés handicapés. Pour cela, cette loi commence évidemment par annoncer des subventions pour aménager les postes de travail, adapter les machines, former ces salariés; des aides de l'État pour certaines entreprises, jusqu'à 80% du smic par poste de travail d'handicapé.

Elle annonce aussi, une augmentation des pénalités financières. À partir de cette année, pour chaque salarié handicapé manquant par rapport au taux de 6%, l'employeur devrait payer une contribution de 600 fois le smic horaire, soit 4960 euros par an, et cette amende serait triplée d'ici trois ans. Il est sûr que si cette disposition était appliquée, elle encouragerait l'esprit civique des patrons...

Cette nouvelle loi, et surtout ses pénalités, concernerait aussi toute la fonction publique, les collectivités locales et les hôpitaux. Actuellement, les services publics n'emploient que 3,6% de travailleurs handicapés.

Alors, il y a encore beaucoup à faire, et Villepin n'a même pas à regarder très loin pour s'en préoccuper. Les services du Premier ministre à Matignon, auteur de la loi, n'emploient eux-mêmes que 1,4% de personnes handicapées!

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