Deux médecins du CHU de Besançon et deux pilotes sont morts dans un accident d'avion le 19 octobre. Ils partaient prélever un foie qui devait être greffé à un malade bisontin. Le ministre Xavier Bertrand s'est déplacé pour rendre hommage aux médecins lors d'une cérémonie dans le hall d'entrée.

Mais, quelques jours après les pleurs et les hommages, le responsable du service de transplantation où travaillaient ces médecins a lancé un appel national à la générosité pour soutenir les familles des victimes. Il craint en effet que les assurances les indemnisent peu et avec retard, car ces médecins étaient contractuels.

Le ministère emploie des médecins contractuels avec différents statuts, comme bien d'autres catégories de personnel. Il ne leur assure pas une assurance professionnelle couvrant tous les risques, à la différence du personnel titulaire. Face à ce manque, les médecins contractuels décident ou non de s'assurer individuellement. Les compagnies d'assurance proposent des primes variables selon les activités médicales et les risques encourus.

Le ministère savait, par le biais des services de transplantation, que le risque d'accident d'avion existait. Le ministère est responsable de tout le personnel qui travaille dans les hôpitaux, titulaire ou non. Au-delà des médecins, quel contractuel sait s'il est couvert ou non lorsqu'il accompagne par exemple un titulaire pour un transport?

Les discours lénifiants du ministre de la Santé ne peuvent en aucun cas amoindrir la responsabilité de l'État.