Depuis début septembre, des manifestations ont lieu dans plusieurs régions du Maroc pour dénoncer la hausse du coût de la vie et, particulièrement, celle des factures d'eau et d'électricité.

Le 10 novembre, un sit-in organisé dans le quartier Nahda 2 de Rabat a ainsi rassemblé plus de 1200 manifestants devant le siège de la Rédal, filiale marocaine de Veolia Eau, à laquelle le gouvernement a concédé la gestion de la fourniture d'eau et d'électricité ainsi que l'assainissement à Rabat et Salé. Ils protestaient contre la hausse de l'eau décrétée en juillet dernier par l'entreprise. Le rassemblement, soutenu par la Coordination locale de dénonciation de la hausse des prix, s'est brutalement vu encerclé par des forces de police, qui ont coupé les manifestants de la population environnante indignée, puis ont arraché les banderoles et fait usage des matraques. Plusieurs manifestants ont été blessés.

Si les précédentes manifestations organisées par les coordinations contre la hausse des prix s'étaient déroulées sans brutale démonstration de répression policière, le succès de celle-ci, s'ajoutant aux précédentes et aux pétitions qui commencent à rassembler des milliers de signatures, a probablement déclenché cette réaction des autorités.

Face à la population qui manifeste pourtant bien légitimement contre sa rapacité, la multinationale Veolia est décidément bien défendue.