Dégrèvement de cotisations patronales : Le Medef en veut davantage17/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1998.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dégrèvement de cotisations patronales : Le Medef en veut davantage

Dans le cadre de l'élection présidentielle, le Medef prépare un «livre blanc» de ses projets et revendications, à l'intention des candidats. Parmi ces projets, il y évidemment ceux qui concernent les cotisations sociales patronales, dont le Medef ne cesse de répéter qu'il les considère comme trop lourdes.

Le système actuel prévoit déjà des allégements des cotisations sociales patronales dégressifs pour les salaires compris entre 1 et 1,6 smic. Telle qu'elle est, cette franchise coûte à l'État près de 20 milliards d'euros par an, bien plus que le déficit annuel de la Sécurité sociale. Et ce ne sont pas, loin s'en faut, les seules aides publiques en faveur des patrons.

Ainsi, non seulement les patrons embauchent des travailleurs à bas salaires, mais de plus ils bénéficient d'un taux de cotisations sociales d'autant plus faible que le salaire est plus bas. Et le ministre du Budget, Jean-François Coppé, vient de constater devant le Sénat que 50% des salariés ne dépassent pas ce niveau de 1,6 smic, au-dessous duquel commencent les dégrèvements.

Restent les 50% de salariés restants, pour lesquels les employeurs ne bénéficient pas de ces dispositifs d'allégement. Ces patrons-là trouvent que le système a l'inconvénient de les écarter de la manne. D'où des protestations parmi les patrons qui emploient de la main-d'oeuvre qualifiée et mieux payée: ils voudraient leur part de dégrèvements.

Le Medef tente donc de concilier les demandes des différentes fédérations patronales et proposerait une franchise de cotisations sur l'ensemble des salaires, quel que soit leur niveau. Une fraction de tous les salaires serait donc exonérée de charges.

Cela reviendrait à découper différemment le gâteau des aides. Et évidemment l'idéal, pour le Medef, ce serait de faire grossir le gâteau que l'État sert aux patrons. Le projet doit être discuté le 14 novembre et le «livre blanc», avec l'ensemble des propositions, devrait paraître le 25 janvier.

Juste le bon moment, estime le Medef, pour obtenir l'engagement des élus possibles à la présidence.

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