Corbeil-Essonnes (Essonne) : Le maire Dassault privilégie les riches17/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1998.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Corbeil-Essonnes (Essonne) : Le maire Dassault privilégie les riches

Sous prétexte de déficit du budget municipal (10 millions d'euros en 2006), les hausses des impôts locaux à Corbeil sont considérables: 28% en dix ans. Le déficit cumulé sur plusieurs années s'élèverait même à quelque 113 millions d'euros, ce qui a d'ailleurs conduit à la mise sous tutelle de la municipalité en juillet dernier, par arrêté préfectoral.

Cette mise sous tutelle a eu pour conséquence la décision du maire, le patron milliardaire Serge Dassault, et de la majorité de droite du Conseil municipal de stopper les gros travaux nécessaires dans certaines écoles ainsi que ceux concernant des équipements sociaux, en particulier dans le quartier populaire de Montconseil. Des écoles en préfabriqué accueillent enfants et enseignants dans des conditions indignes.

Mais dans le même temps les cadeaux aux patrons continuent. La taxe professionnelle, taxe payée par les patrons, a été baissée en dix ans de 25% et plusieurs situations sont proprement scandaleuses. Ainsi une importante «zone franche» a été créée en bas de la cité populaire des Tarterêts, qui permet aux sociétés qui y sont installées de ne payer aucune taxe à la commune. Il ne s'agit pas de petites entreprises, mais des Bétons de France et de Point P, pour ne citer qu'elles. Une entreprise comme Altis (ex- IBM) a bénéficié de 5 millions d'euros de subventions.

Les cadeaux faits aux promoteurs immobiliers, pour les inciter à construire des immeubles de standing dans cette ville populaire, sont également choquants: des terrains ont été bradés, comme par exemple ceux estimés 480000 euros par les Domaines et cédés pour 140000 euros seulement aux constructeurs. Au dernier Conseil municipal le 6 novembre, l'ancienne usine de retraitement des eaux, en bord de Seine, représentant une surface de 2300 m2, a été bradée pour 145000 euros à l'architecte attitré de la municipalité. Un immeuble estimé à près de 500000 euros a été cédé pour un peu plus de la moitié au promoteur immobilier Camar Finance. Ce n'est pas pour y construire des logements sociaux, confortables et à bon marché. Au contraire, ce promoteur parmi d'autres construit plusieurs «élégantes résidences», comme dit la publicité, à des prix eux aussi «élégants», la mairie tenant à attirer à Corbeil, dans le centre ancien de la ville comme sur les berges de la Seine, une clientèle argentée. Et tout est à l'avenant.

De nombreux habitants de la ville sont excédés par cette politique municipale qui rogne sur le social pour privilégier les classes riches.

Correspondant LO

Non à la hausse des impôts locaux!

Les militants de Lutte Ouvrière de Corbeil organisent une RÉUNION PUBLIQUE

Vendredi 17 novembre à 20 heures Salle de la Boursedu Travail, rue Émile-Zola,

derrière la gare SNCF Corbeil-Essonnes

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