Ces dernières semaines, la grande presse s'est fait l'écho de certains drames engendrés par les méthodes de Sarkozy et les expulsions de travailleurs immigrés sans papiers.

Vendredi 3 novembre, Alkaidaly Touré, travailleur immigré malien sans papiers, a été interné au centre de rétention de Vincennes en vue de son expulsion. Il vivait en France depuis 1999, avec sa femme et ses deux filles réfugiées ici après qu'une des deux enfants a été excisée. Finalement, il a été libéré par une décision de justice qui a estimé qu'il y avait effectivement danger s'ils étaient renvoyés au Mali.

Jeudi 2 novembre, Zheng Fawu a été expulsé vers la Chine. Arrêté sur un chantier, il était en France depuis 2001. Sa fille de 10 ans est scolarisée dans le Xe arrondissement de Paris et, si sa femme n'est pas expulsable, c'est parce qu'elle accouche dans trois mois.

Mardi 24 octobre, Jean-Pierre Malumba a été expulsé vers la République du Congo. Il était en France depuis quatorze ans, dans l'Oise. Il a été arrêté par la police à la préfecture, où il avait été convoqué pour examiner sa situation.

Vendredi 20 octobre, Nicole Masese et son enfant de six ans, d'origine congolaise, ont été expulsés après qu'elle a été appréhendée à sa sortie des Urgences de l'hôpital de Nantes.

Jeudi 12 octobre, Suzilène, lycéenne de 18 ans à Colombes (Hauts-de-Seine), a été arrêtée sur le chemin de la crèche où elle emmenait son petit frère de 16 mois, puis expulsée vers le Cap-Vert, son pays d'origine. Un avion spécial a été affrété pour la circonstance, avec décollage secret depuis Le Bourget. Elle a été séparée de sa mère et de son frère qui vivent ici.

Voici un échantillon du tableau de chasse du ministère de l'Intérieur, qualifié de «ministère de la chasse à l'enfant» par les associations de défense des sans-papiers, qui demandent le droit au visa de retour pour tous ces expulsés.

L'indignation et la révolte sont vives devant ces expulsions qui brisent des familles. Chaque semaine, ce sont des centaines d'immigrés sans papiers qui sont raflés et expulsés par les services de Sarkozy, qui a affiché sa volonté de faire du chiffre pour les élections en programmant 25000 expulsions pour 2006.