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- Lutte ouvrière n°1995
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Dans les entreprises
Nos lecteurs écrivent - Airbus Toulouse : Intérimaires licenciés et humiliés.
J'étais intérimaire sur le site d'Airbus à Toulouse, pour le compte d'une agence d'intérim très connue. Depuis le début de ma mission, chez les intérimaires et les CDD, mais aussi chez les embauchés en CDI, l'inquiétude se lisait sur les visages des ouvriers. Des pressions s'exerçaient pour tirer de nous le maximum; on nous demandait de faire plus d'heures, de venir le samedi, et les pauses étaient très réduites.
Nous savions que les délais de livraison de l'A380 ne seraient pas respectés et que les retards étaient de plus en plus importants.
Je devais rester dix mois sur le site, mais à la suite de l'annonce du plan "social" dû au retard de l'A380, après trois mois et demi de travail, j'ai fait partie de la première vague d'intérimaires mis en fin de mission. Pourtant le travail ne manque pas chez Airbus à Toulouse.
Quand le responsable des intérimaires est venu nous annoncer tout simplement que notre mission était terminée, nous étions une quarantaine à devoir quitter le chantier dès le lendemain. Comme si cela ne leur suffisait pas de nous jeter dehors sans état d'âme, des responsables ont décidé ce jour là de nous faire subir une fouille, pour voir si nous ne partions pas en volant de l'outillage. Personnellement, j'ai refusé catégoriquement(...).