L'aide aux handicapés : Un chantier de Chirac... toujours en chantier!25/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1995.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'aide aux handicapés : Un chantier de Chirac... toujours en chantier!

Chirac répète que l'aide aux handicapés est un de ses "chantiers" prioritaires. Depuis 2005, le droit à la scolarisation des enfants et adolescents handicapés dans l'établissement scolaire le plus proche de leur domicile figure dans la loi. Cela correspondait aux voeux des associations de parents d'enfants handicapés. Aujourd'hui, elles doivent déchanter, car si la scolarisation des enfants et l'intégration dans des classes ordinaires, quand cela est possible, a nettement progressé, le manque de moyens matériels, mais surtout humains, continue à laisser sur la touche une partie d'entre eux. Certains ne bénéficient que d'une scolarisation partielle, d'autres en sont privés par manque du personnel spécialisé. Il y aurait18000 enfants dans ce cas.

Car pour être scolarisés, un certain nombre de ces enfants ont besoin d'être aidés par un adulte pour lire, écrire, manipuler des objets... Cela est vrai en particulier pour les enfants autistes. Le gouvernement a donc créé pour cette tâche une nouvelle fonction d'"auxiliaire de vie scolaire" (AVS) chargé de l'intégration scolaire des élèves handicapés. Mais ces auxiliaires demeurent en nombre insuffisant.

Ceux-ci sont auxiliaires dans tous les sens du terme. Travailleurs précaires embauchés pour six années maximum, pour 35 heures de travail hebdomadaires durant lesquelles ils auront à s'occuper de plusieurs enfants, ils perçoivent un salaire proche du smic, pour une tâche difficile et spécialisée.

Pour que la scolarisation de tous les enfants et les adolescents handicapés soit possible, il faudrait que les moyens soient à la mesure de besoins que l'on peut recenser facilement, et non pas en fonction d'un nombre de postes contingenté. Cela ne serait que justice vis-à-vis des jeunes et de leurs parents qui cumulent déjà suffisamment de difficultés matérielles et morales. Mais on a déjà pu vérifier que ne pas tenir ses engagements n'est pas un handicap pour un président de la République.

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