La Poste - Centre de Tri J.-J. Bosc – Bègles-Bordeaux : L’arbitraire de la direction18/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1994.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Centre de Tri J.-J. Bosc – Bègles-Bordeaux : L’arbitraire de la direction

En mai 2005, lors du conflit et de la grève contre la suppression de plusieurs dizaines d'emplois, La Poste avait fait envoyer le groupe d'intervention de la police nationale dans le Centre, pour faire libérer cinq de ses cadres qu'elle affirmait être séquestrés par les grévistes. Décidée à faire un exemple contre des travailleurs qui s'opposaient à sa politique de rentabilisation, elle avait engagé des procédures disciplinaires contre quatorze postiers choisis parmi les militants syndicaux du Centre.

Parallèlement elle portait plainte pour «séquestration» contre neuf de ces syndicalistes. Les plaintes courent toujours. En juillet 2005, La Poste avait donc injustement sanctionné les «quatorze» de deux ans d'exclusion de fonction pour deux militants, un an d'exclusion à l'encontre de deux autres, des exclusions de trois à neuf mois pour cinq militants, quatre mutations imposées en bureau de poste et le licenciement d'un contractuel.

Depuis, la direction a confirmé sa volonté de ne pas réintégrer au Centre de Tri les militants syndicaux arrivés au bout de leur période d'exclusion, quitte à contourner la réglementation. La réglementation voudrait en effet qu'il ne soit pas possible d'imposer une deuxième sanction, comme par exemple une mutation suite à une exclusion temporaire.

Une première fois, en janvier, pour l'un des sanctionnés devant être réintégré, la direction avait inventé qu'il n'y avait «plus de poste au Centre de Tri correspondant à sa qualification». Il fut envoyé sur un bureau de poste.

Maintenant, pour envoyer un autre des «quatorze» en bureau de poste et surtout loin du Centre, elle a invoqué... «l'intérêt du service»! Le camarade arrivé au bout de sa période d'exclusion avait pourtant été réintégré provisoirement pendant quelques mois au Centre de Tri suite à une décision du tribunal administratif et l'un de ses chefs, un des cinq prétendument séquestrés, l'avait même bien noté.

Le 6 octobre, jour où la direction a pris cette décision, les postiers du Centre de Tri se sont largement mis en grève, jusqu'à 90% selon les brigades, démontrant leur solidarité mais aussi leur volonté de protester collectivement contre cette nouvelle manifestation d'arbitraire patronal à la sauce postale.

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