PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Les travailleurs de Gefco font reculer la direction.11/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1993.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Les travailleurs de Gefco font reculer la direction.

Jeudi 5 octobre, les vingt-neuf caristes de l'entreprise Gefco, qui assure la logistique interne de l'usine automobile PSA d'Aulnay-sous-Bois dans la banlieue parisienne, ont fait grève toute la journée pour demander leur maintien sur le site d'Aulnay et refuser le mal-nommé "plan de sauvegarde de l'emploi" de Gefco.

Celui-ci prévoyait, en effet, pour beaucoup de les envoyer en province, ce qui revenait à les licencier. Cette journée fait suite à plusieurs actions et débrayages depuis que la direction de PSA avait annoncé, avant les vacances, son intention de reprendre son activité de logistique à son sous-traitant.

Les trois équipes, du matin, du soir et de nuit, se sont retrouvées ensemble pour dire directement aux autres travailleurs dans les ateliers ou sur chaînes "on ne veut pas se faire lourder", "on travaille depuis des années ici, on veut rester sur le site d'Aulnay". Ils ont aussi retrouvé les dix-sept grévistes de Valeo, autre sous-traitant, fabriquant les faisceaux électriques et présent lui aussi sur le site, en grève pour 300 euros d'augmentation, le maintien d'un poste en équipe de nuit, le respect de la part du responsable de site, et des améliorations de leurs conditions de travail.

Le jeudi soir, une assemblée a réuni plus de cinquante travailleurs PSA pour les soutenir. Ces actions et la menace sur la production qu'elles représentaient ont fait reculer la direction PSA qui a dû accorder, aux travailleurs de Gefco, un mois supplémentaire de maintien sur le site d'Aulnay.

La direction, avant sa reculade, craignant un blocage de l'usine, avait demandé le renfort de six cars de gardes mobiles; mais elle a ensuite oublié de décommander et le vendredi matin en arrivant à six heures, tout le monde a pu encore voir les gardes mobiles attendre pour rien.

C'est pour diviser les travailleurs, imposer des charges de travail plus lourdes et des salaires plus bas que la direction PSA avait décidé en 2003 de sous-traiter une partie de l'activité de logistique interne à sa filiale à 99,9% Gefco, qui n'assurait jusque-là que les transports externes par camions. Maintenant, elle veut reprendre cette activité, mais ces travailleurs se défendent: ils font partie de fait du personnel d'Aulnay, et ils n'acceptent pas d'être jetés dehors.

La direction n'a pas encore reculé complètement mais elle a dû se replier un peu. La revendication des Gefco n'est pas satisfaite, mais il leur reste un mois pour imposer leur maintien sur le site d'Aulnay, et ils y sont décidés.

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