Polimeri - Champagnier (Isère) : Des salariés sacrifiés sur l'autel des profits.11/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1993.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Polimeri - Champagnier (Isère) : Des salariés sacrifiés sur l'autel des profits.

Il y a plus d'un an, le 30 septembre 2005, la direction de Polimeri Europa annonçait la fermeture du site de Champagnier, seule entreprise en France à produire du caoutchouc synthétique. Cette fermeture touchait 225 travailleurs sous contrat direct et une centaine de salariés d'entreprises sous-traitantes. Polimeri est une branche du groupe italien ENI, sixième groupe pétrolier mondial, qui a fait plus de 12 milliards d'euros de bénéfices en 2005.

Pendant plus d'un an, les travailleurs de Polimeri se sont battus sur tous les fronts pour empêcher la fermeture de leur entreprise. Ils ont fait de multiples opérations d'information de la population, se sont adressés aux travailleurs des usines chimiques voisines, ont organisé plusieurs manifestations. Depuis la mi-juillet, ils occupaient leur usine. Samedi 30 septembre, ils organisaient une matinée portes ouvertes et une nouvelle manifestation avait lieu l'après-midi dans les rues de Grenoble.

Ils ont dû finalement accepter un plan "social", signé jeudi 6 octobre. Cent vingt-huitsalariés pourront partir en préretraite à partir de 54 ans, avec une participation financière de l'État. Mais 90 se retrouvent sur le carreau, devant choisir entre le licenciement immédiat et le passage par une "procédure de reclassement", avec une importante perte de salaire.

La mobilisation des travailleurs leur a permis de retarder la fermeture de l'usine et de continuer à percevoir leur salaire pendant un an. Maintenant ils ont décidé de s'organiser pour obtenir le reclassement de tous ceux qui ne sont pas concernés par les plans de préretraite.

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