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- Lutte ouvrière n°1993
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Leur société
Parisot et le licenciement par amour.
La présidente du Medef, Laurence Parisot avait déjà déclaré que "le travail, comme l'amour, est précaire". Elle a maintenant fait une déclaration où elle compare le contrat de travail au contrat de mariage. Cela tourne à l'obsession.
Mais de même que dans l'amour elle voyait la précarité, dans le mariage, elle voit le divorce. Elle propose en effet que l'employeur et l'employé puissent se séparer à l'amiable, comme un couple qui ne s'entend plus. Elle souhaite un "mode de séparation par consentement mutuel, comme pour le divorce depuis 1975".
Le langage léger de la représentante des patrons cache à peine sa sempiternelle exigence: que les patrons puissent licencier quand ils veulent, qui ils veulent, sans formalité ni contrainte.
Le mariage patron-salarié de Parisot se ferait sous le régime de la "séparation de biens": après le divorce, chacun récupérerait ce qu'il avait apporté au ménage. Autrement dit le patron garderait l'usine, et les travailleurs leurs yeux pour pleurer. Avec le "consentement mutuel", les travailleurs perdraient-ils en plus leurs indemnités de licenciement?
Mais on peut envisager une autre solution: le mariage régi par la "communauté de biens" où, en cas de divorce, on répartit les avoirs du ménage à chacun selon ses besoins. Après la séparation, les travailleurs garderaient l'usine et le patron une bêche pour aller planter ses choux