FO, CGC et CFTC au côté des patrons... français d'Airbus.11/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1993.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

FO, CGC et CFTC au côté des patrons... français d'Airbus.

L'entente syndicale FO-CGC-CFTC a pris une position dans laquelle elle "revendique que les gains de productivité et les efforts d'optimisation à venir se concentrent en priorité sur les secteurs d'Airbus en Europe, qui n'ont pas encore démontré leur engagement résolu au service des performances de notre Société". En résumé, Airbus France n'a rien à se reprocher, c'est aux Allemands de montrer leur engagement résolu. Les 22000 salariés qui, de Hambourg à Brême ou Nordenham, pour ne citer que les gros sites d'Airbus Allemagne (sans compter les dizaines de milliers de travailleurs dans la sous-traitance) apprécieront la démagogie de ces "syndicats" français, prompts à enfourcher un chauvinisme qui ne peut déplaire au patronat... français!

Dans un tract au personnel de Toulouse, le syndicat FO manie la démagogie franchouillarde: "Notre A380", "nos sites, optimisés, compétitifs et performants", "nos avions", "notre Président Christian Streiff", "le plus bel avion du monde", etc. Et pour finir: "Nous devons livrer 430 avions cette année et 450 l'année prochaine, sans oublier la tenue des délais de l'A400M. Même dans ces moments de fortes turbulences nous avons un niveau de plan de charge jamais atteint. Attention, ces avions ne se feront pas tout seuls!". C'est quasiment dit: retroussons nos manches pour sauver Airbus France!

La Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT, quant à elle, conditionne la défense des intérêts des travailleurs à celle de l'industrie aéronautique, oubliant au passage que cette industrie aéronautique a été privatisée il y a quelques années sous les auspices de Jospin et de ses ministres Strauss-Kahn et Gayssot, au plus grand bénéfice d'un Lagardère. Défendre à la fois cette industrie dominée par les capitalistes, et les travailleurs qu'ils exploitent, c'est faire croire qu'il peut y avoir des intérêts communs entre les uns et les autres, et ce n'est pas le meilleur moyen d'armer les travailleurs.

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