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Dans les entreprises
Airbus : Un retard peu surprenant.
Les deux ans de retard dans les livraisons de l'A380 invoqués par les dirigeants d'EADS ou d'Airbus pour justifier leur plan d'économies ne sont pas une surprise pour ceux qui travaillent chez Airbus, tant les délais de conception, de mise en fabrication, etc., ont été raccourcis. À l'usine, mais aussi chez les équipementiers et les sous-traitants, la pression a été maximum pour respecter des délais. Et bien souvent il est arrivé ce qui arrive dans la construction d'une maison: lorsque le couvreur arrive après le plâtrier, tout est à refaire.
Depuis le premier vol d'avril 2005, sont entre autres apparues des difficultés de coordination au niveau du câblage, entre les parties française et allemande. Si, sur les quatre avions "d'essai" qui volent à ce jour, l'installation électrique a été correctement mise au point, les difficultés devenaient inextricables dès lors que l'on s'approchait de la phase d'industrialisation. Pour pallier le problème, décision a été prise, mais bien trop tard, d'utiliser les mêmes outils de conception et les mêmes processus de fabrication pour les zones française et allemande.
Le retard du calendrier coûterait au total 6,3 milliards d'euros. Mais en quoi les travailleurs sont-ils responsables de cette situation?