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- Lutte ouvrière n°1992
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Dans les entreprises
Total Petrochemicals – Carling (Moselle) : Les suppressions d’emplois ne passent pas.
Un plan de suppression de 300 emplois a été annoncé début septembre par Total Petrochemicals France. Il touche particulièrement le site de Carling en Moselle, où 246 emplois sur 900 devraient être supprimés d'ici cinq ans.
L'intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC appelait à débrayer lors de la tenue du CCE à Paris, vendredi 29 septembre, la CGC se contentant de soutenir le mouvement. Le débrayage a démarré jeudi 28, par les travailleurs postés qui ont fait grève à 90 %. La plupart des syndicats de l'intersyndicale ne souhaitait qu'un débrayage mais l'assemblée générale du vendredi 29 après-midi a finalement décidé, à une écrasante majorité, la poursuite de la grève jusqu'au lundi 2 octobre. Cette assemblée générale réunissait 140 personnes, une bonne partie du personnel étant retenue sur des tâches de sécurité.
Fait rare à Carling, toutes les installations ont été arrêtées les unes après les autres et l'ampleur de la grève en a surpris plus d'un, même si lundi elle a été suspendue. D'autres initiatives seront prises dans le courant du mois car rien n'est réglé.
L'écoeurement domine de voir Total réaliser autant de bénéfices et supprimer malgré tout des emplois. Le maire de droite de Saint-Avold a pris la mesure de l'indignation que cette nouvelle suscite dans la population en faisant mine de se montrer intransigeant : il exige de Total le versement de 100 millions pour revitaliser le site, ce qui est une manière d'avaliser les suppressions d'emplois, mais est surtout parfaitement dérisoire. Tout le monde a en mémoire la fermeture des installations de Dieuze, une petite ville toute proche. Cinq ans plus tard, il ne reste rien des entreprises qui devaient compenser les emplois supprimés.
Total doit annuler purement et simplement les suppressions d'emplois.