Royal-Fabius-Strauss-Kahn : Rien à espérer du tiercé du Parti Socialiste.04/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1992.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Royal-Fabius-Strauss-Kahn : Rien à espérer du tiercé du Parti Socialiste.

Le nombre de prétendants à l'investiture s'est réduit. Ils ne sont maintenant plus que trois sur les rangs: Ségolène Royal, Dominique Straus-Kahn et Laurent Fabius, qui se disputeront les suffrages des adhérents anciens et nouveaux du PS, conviés à élire celui ou celle qui portera les couleurs du parti au premier tour et qui représentera probablement la gauche au second tour de l'élection présidentielle de 2007.

Force est de constater que si la droite, et son favori actuel Sarkozy, est repoussante, ceux qui postulent à représenter la gauche ne sont guère attirants. Ni par leur passé ni par ce qu'ils promettent au cas où l'un d'entre eux serait élu.

Certes ils se disent tous trois socialistes, mais qu'est-ce que cela signifie pour eux? Ce qu'ils peuvent dire sur le sort des classes laborieuses et sur leurs problèmes, ils l'ont appris aux travers des notes que leur rédigent leurs conseillers en communication.

D'ailleurs ils ont été tous trois ministres à plusieurs reprises, sans laisser le souvenir d'avoir été à l'origine de mesures favorables aux plus démunis. Fabius incarnait jusqu'à tout récemment l'aile la plus à droite du PS, la plus «libérale» dirait-on aujourd'hui. Strauss-Kahn a bâti sa réputation sur ses capacités de technocrate, rassurant pour les milieux d'affaires. Quant à Royal, elle n'a jamais incarné, ni par le passé, ni aujourd'hui, une politique radicale à gauche.

La «favorite des sondages», comme on la présente désormais, n'essaye d'ailleurs pas de se donner une telle image. Tressant des louanges à Tony Blair, se plaçant sur le terrain du sécuritaire qu'occupe Sarkozy, elle a cherché à séduire l'électorat de droite bien plus qu'elle ne veut s'engager à répondre aux inquiétudes de la population laborieuse. Seul Fabius essaye de se doter d'un profil plus à gauche. Timidement, bien timidement en promettant de porter le smic brut à 1500 euros en 2012 et en proposant une augmentation de salaire de 100 euros. Si c'est cela le social selon lui, c'est du social au rabais. Et pourtant il ne s'agit que de promesses.

Voilà le trio parmi lequel les membres du Parti Socialiste devront choisir celui ou celle qui devrait incarner le changement! C'est une façon de dire qu'il n'y a pas d'illusions à se faire.

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