Hôpital de la Croix-Rousse – Hospices Civils de Lyon : Personnel et patients ne sont pas à la fête.04/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1992.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Croix-Rousse – Hospices Civils de Lyon : Personnel et patients ne sont pas à la fête.

L'hôpital de la Croix-Rousse devant devenir l'un des trois grands pôles hospitaliers des Hospices Civils de Lyon (HCL), l'agrandissement et la modernisation de ses bâtiments souvent vétustes ont nécessité de commencer d'importants travaux cet été. La direction a promis le paradis dans le futur bâtiment clinique mais, pour le personnel et les patients, cet été a parfois plutôt ressemblé à un enfer.

La démolition des anciens bâtiments vétustes a commencé en juillet et une noria de camions et de pelleteuses ont envahi la moitié de l'hôpital qui devait être démolie. Pour protéger l'autre partie toujours en activité et éviter au maximum les poussières, et donc le risque bien identifié d'une maladie nosocomiale -l'aspergillose- pour les malades les plus fragiles, les chantiers devaient en principe être arrosés en permanence, ce qui n'a pas toujours été bien respecté par les entreprises. Pour limiter la poussière dans les services restant ouverts, des consignes ont été données de ne pas ouvrir les fenêtres pendant la journée. Mais en pleine canicule en juillet, la température est vite montée, dans des locaux dont très peu sont climatisés. Beaucoup pensaient que c'était une aberration de commencer de tels travaux en plein été.

Pour faire des économies, la direction des HCL a aussi décidé la réorganisation de la chirurgie des deux hôpitaux du centre-ville: fermeture des treize lits restants de l'Hôtel-Dieu et agrandissement de seulement quatre lits à la Croix-Rousse. Des travaux ont eu lieu pendant l'été à l'étage de la chirurgie. Dans le service Cotte, personnel et malades ont dû supporter, en plus de la canicule, le bruit des travaux. Mais, plus grave encore, il y avait aussi beaucoup de poussières dues à un calfeutrage insuffisant des pièces. Fin septembre, les travaux n'étant pas terminés, la direction a décidé coûte que coûte la réouverture du service chirurgie pour le lundi 25 septembre.

La direction a par ailleurs été obligée de réaliser des travaux de mise en conformité électrique et incendie dans les bâtiments de l'annexe gériatrique de Cuire. Or en juillet toutes les personnes âgées y étaient encore et ont dû supporter de nombreuses nuisances. Ainsi un marteau-piqueur a percé un trou à l'extrémité sud du service pendant une demi-heure, la zone des travaux n'étant séparée des pensionnaires que par un simple film plastique! Les soignants, n'ayant pas été prévenus de cette intervention, ils n'ont pu organiser les soins de façon plus confortable pour les patients.

Ce genre de nuisance s'est produit quotidiennement depuis le début des travaux. Cela a entraîné pour les pensionnaires une agression auditive permanente, une accentuation de la désorientation et de la douleur, et des conditions déplorables pour un mourant et ses enfants.

Bien sûr, des travaux de modernisation sont indispensables dans un hôpital. Mais il aurait été sûrement possible de prévenir une partie des nuisances en organisant le transfert des malades dans les nombreux services fermés pendant les vacances. La direction n'y a même pas pensé, montrant ainsi son manque de respect et de préoccupation envers les malades et le personnel.

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