Condamné à un an d'inéligibilité pour avoir couvert l'existence de faux emplois, Juppé avait dû quitter son poste de maire de Bordeaux. Pour le récupérer, il a fait démissionner celui qui lui gardait la place au chaud, ce qui a provoqué une nouvelle élection municipale. À ceux qui réclament que les électeurs puissent révoquer les élus et les remplacer s'ils mènent une politique dont la population ne veut pas, on répond que cela serait impossible. Pourtant, virer et réélire le Conseil municipal d'une grande ville, cela se fait quand un politicien de haut vol en a besoin pour sa carrière.

Communiqué de Lutte Ouvrière.

«À l'élection municipale du 8 octobre à Bordeaux, la liste Juppé représente la droite qui, au gouvernement, multiplie depuis des années les attaques contre les milieux populaires et les traduit localement dans ses choix budgétaires.

La liste du Parti Socialiste à laquelle s'est joint le Parti Communiste, c'est la gauche qui cogère avec la droite la Communauté urbaine de Bordeaux. C'est aussi cette gauche qui, quand elle était au gouvernement, n'a jamais voulu s'en prendre au grand patronat, pourtant responsable du chômage, de la précarité et des salaires insuffisants.

Pour s'opposer à cette droite, sans cautionner cette gauche, Lutte Ouvrière appelle les travailleurs à voter pour la liste soutenue par la Ligue Communiste Révolutionnaire et les Rouges vifs de Gironde.»