Budget 2007 : Services publics au régime et propagande électorale04/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1992.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2007 : Services publics au régime et propagande électorale

Budget à la baisse pour la première fois depuis des décennies, diminution du nombre de fonctionnaires, services publics à la diète: voilà ce que propose le projet de budget pour 2007.

Le journal Les Echos parle «d'un budget rigoureux (...) C'est tant mieux et c'est à relever». Mais «tant mieux» pour qui? L'essentiel des coupes opérées porte sur des «missions» (puisque c'est maintenant le terme employé) utiles à la population, ce qui rendra plus difficile la vie des plus pauvres, qui pourront encore moins compter sur les services publics dont on réduit les crédits.

Les crédits alloués à la Ville et au Logement sont en baisse de 2,6%: cela voudra dire des moyens en moins pour construire ou rénover des logements sociaux et venir en aide aux plus démunis, à travers l'APL. Ceux consacrés aux Transports diminuent de 5,3%: l'extension et la modernisation de réseaux de transports en commun, utiles à la population, feront très certainement les frais de ces économies.

Du côté de l'Emploi, la baisse des crédits avoisine les 4%. Cela n'empêche pas les sommes allouées aux allégements de charge pour les employeurs qui paient leurs salariés à «bas salaire» d'augmenter, ainsi que celles consacrées aux divers contrats aidés, mais les crédits destinés à aider les chômeurs à retrouver un emploi sont en net recul: 13% en moins.

Il est prévu que plus de 15000 postes de fonctionnaires disparaissent. Cela fait un total de 33000 en moins en cinq ans. Mais c'est à l'Éducation nationale que la saignée est la plus importante, le secteur où pour régler nombre de problèmes concernant la dérive de certains jeunes, il faudrait au contraire bien plus d'emplois. Pour la cinquième année consécutive également, ce ministère connaît une diminution des effectifs: 8 500 postes au total.

Pour l'instant, il ne s'agit que d'un projet de budget, orienté pour plaire à un électorat réactionnaire plus prompt à dénoncer le fait qu'il y aurait «trop de fonctionnaires» qu'à s'opposer à la dégradation du service public. Au final, les dépenses réelles risquent pour l'an prochain d'être plus importantes que prévu. Mais on ne le saura qu'après les élections du printemps 2007, et c'est bien là l'essentiel pour le gouvernement.

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