Sicma – Issoudun (Indre) : Fin de la grève21/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1990.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sicma – Issoudun (Indre) : Fin de la grève

La grève pour l'augmentation des salaires à la Sicma d'Issoudun entrait dans son huitième jour quand, le 12septembre, la direction a décidé le lock-out de l'entreprise. Cela n'a pas empêché, les jours suivants, les piquets de grève de se maintenir à la porte principale.

Le mercredi 13 septembre, le tribunal siégeait à l'appel de la direction, qui attaquait la CGT et FO pour «blocage illégal» de l'entreprise. L'avocat des syndicats plaida que c'était la direction qui empêchait les gens de travailler, en bloquant l'entreprise avec le lock-out. Il ajoutait que les piquets de grève, eux, ne bloquaient pas du tout les portes, étaient purement symboliques et que les camions qui voulaient emporter les sièges d'avion stockés dans l'usine pouvaient parfaitement entrer.

Le juge débouta la direction de ses demandes, considérant que l'usine pouvait parfaitement fonctionner. Ce jugement, présenté comme une arme par les délégués qui dirigeaient la grève, était cependant une victoire à double tranchant. En effet, dès le vendredi matin, les camions se présentèrent et entrèrent dans l'usine. Le PDG réapparut entouré de sa cour de cadres et de dirigeants et entra lui aussi, sous les huées du piquet de grève. Un certain nombre de non-grévistes suivirent.

Avec ce nouveau rapport de force, les négociations qui s'engagèrent le vendredi dans une salle de la mairie -un terrain soi-disant neutre !- ne mettaient pas les grévistes dans la meilleure position.

Finalement, la direction cédait une augmentation de 37euros brut (soit environ 30euros net) par mois pour tous, sauf pour le personnel d'encadrement, avec une prime de 200euros brut (au prorata des journées de présence en 2005-2006).

La reprise du travail était finalement décidée le vendredi 15 septembre en fin de journée.

Avec cette grève, qui a été l'une des plus dures qu'ait connues la Sicma, les travailleurs grévistes ont fait remballer son mépris à la direction et ont fini par la faire reculer. Tous les grévistes sont fiers de leur combat, même si, pour un certain nombre, la force et la résolution que nous avons montrées tous ensemble auraient sans doute permis de faire reculer encore plus la direction.

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