Aux dépôts RATP de Montrouge et de Massy, comme dans les autres dépôts, la direction a attribué une «prime contrat de performance d'unité» (CPU) sur la dernière feuille de paie des ouvriers de maintenance des bus, conducteurs et régulateurs des lignes... et elle a mécontenté à peu près tout le monde.

Après deux ans sans prime CPU sous prétexte de mauvais résultats, cette «gratification exceptionnelle», allant de zéro à plus de 600euros avec toutes les sommes intermédiaires, a été distribuée dans l'arbitraire le plus complet. La direction a noté le travail de chacun selon l'avis des chefs, pour ensuite appliquer des abattements selon le nombre d'arrêts maladie et de «rapports d'accidents», si bien que près de 70 conducteurs de bus sur 700 à Montrouge et Massy n'ont rien eu du tout, tandis que beaucoup d'autres recevaient une soixantaine d'euros.

Outre la sanction pour maladie, la direction a pris en compte les rapports d'accidents dans lesquels nous ne sommes pas en tort (alors que la RATP récupère les frais de réparation des bus par son assurance), comme par exemple lorsqu'il y a une chute de voyageur (même sans suite). Tout cela est totalement injuste.

Au dépôt d'Ivry, les conducteurs n'ont rien eu cette année car la direction leur reproche «d'avoir trop de temps supplémentaire» à récupérer. Mais ce temps supplémentaire provient des heures supplémentaires qu'ils ont effectuées contraints et forcés, à cause des retards considérables cumulés sur la ligne durant la durée des travaux du tramway-sud, surtout sur la principale ligne d'Ivry, le PC1.

Plus les conditions de travail sont difficiles, plus la direction se fait mesquine et pingre, convainquant chacun que, de toute façon, il n'y a rien à attendre de ces primes et qu'il faudra se battre pour augmenter les salaires.