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Leur société
Les Ulis – Essonne : Les projets de démolition ne passent pas
Lundi 11 septembre, près de cent personnes se sont rassemblées devant la mairie des Ulis, pour protester contre la signature d'une convention avec l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), qui doit notamment financer la démolition de HLM dans différents quartiers de la ville. Le maire, le préfet de l'Essonne et le directeur de l'ANRU, retranchés dans la salle du Conseil en compagnie d'un parterre choisi d'invités, ont donc pu entendre une nouvelle fois l'exaspération des habitants du quartier de la Daunière.
Depuis plusieurs années déjà, la majorité de gauche s'est lancée dans un plan de réaménagement du centre-ville de plus de 30 millions d'euros. Sous prétexte d'une plus grande mixité sociale, 282 logements HLM devraient être détruits. Une partie de ceux-ci seraient remplacés par des logements «améliorés», voire en accession à la propriété.
Ces destructions suscitent d'autant plus de colère de la part des habitants que les logements détruits n'auraient besoin que d'une réhabilitation. Ils ont le sentiment d'être chassés pour faire de la place à des gens un peu plus aisés; sentiment encore accentué par l'absence de concertation, pourtant théoriquement obligatoire. Alors que le bailleur 3F est indemnisé pour les pertes de loyer dues aux logements vacants, les habitants, eux, se voient refuser toute compensation financière, tant par le bailleur que par la mairie, y compris pour les dommages subis lors d'un déménagement. Et si l'on ajoute à cela les 400000 logements sociaux qui manquent en Ile-de-France et les centaines de familles qui attendent un logement aux Ulis, la colère n'est pas près de retomber.