Lycée Marie-Curie - Nogent-sur-Oise (Oise) : Face à une menace de grève, le rectorat cède14/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1989.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Marie-Curie - Nogent-sur-Oise (Oise) : Face à une menace de grève, le rectorat cède

Dès la fin de l'année dernière, la situation de ce lycée du bassin creillois était devenue insupportable: certains contrats de surveillants arrivaient à terme, des postes d'assistants d'éducation étaient supprimés pour pouvoir affecter leurs titulaires à des collèges "ambition réussite", des contrats précaires s'arrêtaient. Il restait cinq surveillants par jour pour 1900 élèves, cinq maîtres d'internat pour 300internes et quatre CPE (conseillers principaux d'éducation) pour assurer l'encadrement de 1900 élèves dans un lycée pourtant classé "zone de prévention violence".

La situation était telle que, fin août, le personnel de la vie scolaire (CPE et surveillants) décidait qu'il était hors de question de faire la rentrée dans ces conditions, et déposait un préavis de grève pour le jour de l'accueil des élèves, le 4 septembre. Le 1erseptembre, lors d'une assemblée générale des personnels, près des deux tiers des professeurs se déclaraient prêts à soutenir cette action et à se mettre en grève le même jour. CPE comme enseignants, tous se rendaient compte qu'avec si peu de moyens il était impossible de travailler correctement, dans ce lycée qui accueille une majorité d'élèves de milieu populaire. De Robien a beau faire de grands discours sur la réussite des élèves, la politique des différents gouvernements depuis des années a été de supprimer des moyens dans l'Éducation nationale, et cela continue.

Craignant sans doute une grève le jour de la rentrée, l'inspection académique et le rectorat ont immédiatement envoyé un représentant pour rencontrer les collègues et ont cédé sur le champ une partie de ce qu'on demandait. En quelques heures, ils ont trouvé -par miracle- ce qu'on demandait depuis sept ans, et nous ont promis un poste de CPE, trois assistants d'éducation et trois CAE supplémentaires (les nouveaux contrats précaires créés par Borloo)... ce qui nous amène tout juste à pouvoir fonctionner à peu près correctement.

C'est donc un succès pour tous ceux qui se sont engagés dans la mobilisation. Beaucoup de personnels de la vie scolaire, à l'origine du préavis de grève, faisaient là leur première expérience d'un mouvement et découvraient qu'on pouvait obtenir par la lutte collective ce qu'on nous refusait depuis des années lorsqu'on se contentait de demandes "officielles".

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