Ile de la Réunion : Grève à l'usine sucrière de Bois-Rouge14/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1989.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ile de la Réunion : Grève à l'usine sucrière de Bois-Rouge

Les travailleurs de l'usine sucrière de Bois-Rouge à la Réunion ont repris le travail lundi 11 septembre après une semaine de grève. La quasi-totalité des 94 ouvriers permanents qui avaient cessé le travail réclamaient une augmentation de 200 euros brut, l'instauration de diverses primes et la réembauche de tous les saisonniers à chaque campagne sucrière. Les saisonniers sont près de 69 dans l'usine, dont la majorité était aussi en grève.

Les travailleurs de Bois-Rouge, avec le soutien de la CGTR, ont mené leur grève avec détermination. Organisés sur leurs piquets de grève, ils ont eu la visite et le soutien de militants et de travailleurs d'autres secteurs. Dès le premier jour, les grévistes se sont adressés aux petits planteurs en leur expliquant les raisons de leur mouvement et en les convainquant de ne pas s'y opposer. Et de fait, même si la CGPER (le syndicat des planteurs) n'a pas officiellement soutenu la grève, elle a toutefois fait pression sur la direction de l'usine pour qu'elle accepte de négocier avec les grévistes.

La direction de l'usine qui espérait obtenir une reprise rapide du travail n'a, dans un premier temps, rien voulu céder pour finalement signer un protocole d'accord prévoyant la réembauche des saisonniers pour les prochaines années et, toujours pour ces travailleurs, un treizième mois proportionnel au temps passé dans l'entreprise. Ils ont aussi obtenu des tickets restaurants, ainsi qu'une prime de 38,11 euros et 35 kilos de sucre. Les travailleurs permanents ont obtenu, eux, 80 kilos de sucre et la prise en charge par l'entreprise de leurs frais de mutuelle à hauteur de 65% au lieu de 50%. Enfin, tous les travailleurs auront droit à une prime de 250 euros en début de campagne.

Les travailleurs permanents n'ont pas obtenu gain de cause sur les salaires mais ils ont repris le travail satisfaits d'avoir fait reculer leur patron sur d'autres revendications.

Pour les 200 euros de plus par mois qui sont nécessaires au budget des travailleurs il faudra d'autres luttes. L'entreprise doit payer, elle qui non seulement fait des bénéfices mais qui a obtenu plusieurs millions d'euros de subventions par an, et ce chaque année jusqu'en 2014.

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