Le Conseil des ministres à Troyes : Visite éclair sous haute protection06/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1988.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Conseil des ministres à Troyes : Visite éclair sous haute protection

Le premier Conseil des ministres de la rentrée s'est tenu jeudi 31 août à Troyes, dans l'Aube, accueilli par François Baroin, ministre de la France d'outre-mer de Chirac et maire de la ville. Ce beau monde est venu en autocar de la capitale, faute d'utiliser le train de la ligne Paris-Bâle, ligne toujours pas électrifiée et qui ne le sera sans doute jamais, malgré les promesses des gouvernements successifs, pour un marathon d'une demi-journée avec au menu Conseil des ministres, conférence de presse et repas.

Les partis de gauche, dont Lutte Ouvrière, ainsi que la CGT, la CFDT et quelques associations ont appelé à un rassemblement. Une centaine de manifestants se sont retrouvés sur le chemin d'accès à la mairie.

Car le secteur de la médiathèque (où commençait à 10h15 le séminaire gouvernemental) et de l'espace culturel Argence tout près (où avait lieu ensuite la conférence de presse) avait été rendu inaccessible, dès l'aube, par un dispositif policier impressionnant: 300 policiers pour toute la ville, des CRS lourdement harnachés, des véhicules boucliers...

Vers 11h30, pour dégager le carrefour avant le passage du cortège ministériel qui allait déjeuner à la mairie, les CRS repoussèrent les manifestants de cinquante mètres. Il n'y eut pas de rencontre car le cortège ministériel, après la conférence de presse, a parcouru en car les 250 mètres à faire pour se rendre à la mairie. Cela a permis aux ministres de prendre en toute tranquillité une sorte de «bain de foule» avec poignées de main et bisous, sous les objectifs attentifs des photographes et des caméras de télévision... avec quelques badauds et le milieu UMP, alignés sagement autour des grilles qui encadrent la place devant la mairie.

Mais de «bonnes images» pour la télévision, n'était-ce pas le principal?

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