Depuis le début mai, les 145 salariés de cette usine qui fabrique du matériel agricole (semoirs) se sont mobilisés (occupation, délégations, manifestations) contre le projet de fermeture. En juillet dernier, les dirigeants du groupe Bucher ont confirmé la fermeture. Ils invoquent un déficit sur ce site, mais passent sous silence les profits qu'ils tirent des autres usines du groupe, à Saverne (Bas-Rhin) et à Chateaubriant (Loire-Atlantique).

La direction, qui s'apprête à dépenser entre 11 et 15 millions d'euros pour fermer l'usine de Montereau, se contente de dire que des reclassements sont possibles dans les usines de l'hexagone où certaines activités sont transférées. Ces reclassements seront peu nombreux et laisseront sur le carreau la plus grande partie des 145 salariés ainsi que ceux des sous-traitants. Un drame social dans une région déjà touchée par les fermetures, effectuées ou en cours, de SKF Thomery et d'ABB Champagne-sur-Seine.