fusion Suez-GDF : Des mauvaises raisons pour cacher la vraie06/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1988.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

fusion Suez-GDF : Des mauvaises raisons pour cacher la vraie

Pour ne pas avouer que la fusion Suez-GDF sacrifie les intérêts publics à ceux des capitalistes de Suez, les ministres, politiciens, journalistes, «économistes» et autres laudateurs avancent de pseudo-arguments:

Le prix du gaz augmente de toute façon, que le producteur soit public ou privé. Que ce soit avec Suez ou Gaz de France, c'est pareil.

Ce n'est pas vrai, car l'État exerce pour le moment un certain contrôle. Ainsi, à plusieurs reprises ces dernières années, GDF et EDF ont demandé des augmentations de leurs tarifs plus fortes que celles que l'État a finalement autorisées. Avec le privé ce contrôle va disparaître, il n'y aura plus de limitations.

En créant un groupe puissant (Suez-GDF)l'indépendance énergétique de la France sera mieux défendue.

Le pays ne produit quasiment pas de gaz naturel. La géologie étant ce qu'elle est, l'indépendance énergétique de la France n'existera jamais en matière de gaz. Si on veut un groupe puissant, pourquoi pas alors EDF + GDF?

Quant à l'indépendance, le vrai problème, c'est l'indépendance des trusts, du gaz, de l'électricité et autres par rapport à la population.

La fusion GDF-EDF est impossible, la Commission européenne n'acceptera jamais.

Tout d'abord, personne n'a jamais rien demandé à ladite commission. En second lieu ceux qui disent cela ne se rendent pas compte qu'ils ne donnent pas un argument contre la fusion EDF-GDF mais contre l'Europe du capital. Si l'Europe ne veut pas, c'est une raison supplémentaire pour changer cette Europe-là.

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