Ségolène Royale : Chacun pour soi et tous contre une31/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1987.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ségolène Royale : Chacun pour soi et tous contre une

Lors de «l'université d'été» du PS à La Rochelle, ceux que la presse a surnommés les «éléphants» du Parti Socialiste se sont tous retrouvés contre Ségolène Royal, la favorite des sondages.

À La Rochelle, Jospin aurait laissé entendre que Ségolène Royal n'avait guère d'idées à «mettre sur la table» et qu'elle manquait de «légitimité». Fabius lui a reproché de réduire le débat politique à un «concours de look» et de ne dire que des banalités. En guise d'exemple de ce qui ne serait pas une banalité il a dit: «Je préfère dire: voici mon projet que mon projet c'est Voici.» Jean Glavany a trouvé ses manières «populistes» tandis que Mélenchon s'en est pris à ses «groupies».

Ségolène Royal, contrairement aux autres, ayant refusé de débattre avec le Mouvement des Jeunes Socialistes, Strauss-Kahn a évoqué les «beaux parleurs quand ils sont seuls mais qui refusent de venir sur une estrade». Mais la palme du mauvais goût revient sans doute à Jack Lang qui a dit refuser de suivre «le dernier chien qui passe»! Comme quoi il n'est pas nécessaire de beaucoup gratter l'épiderme de ces gens-là pour faire apparaître la mesquinerie, la bassesse ou la vulgarité.

Alors s'il est vrai que Ségolène Royal n'est pas avare de phrases creuses, elle n'est pas la seule. Ni elle ni les autres candidats à la candidature ne s'engagent sur la moindre mesure radicale en faveur des travailleurs, pas même de supprimer toutes les mesures réactionnaires qu'ont prises en quatre ans les gouvernements de Raffarin et Villepin.

En réalité, la seule chose que les «éléphants» lui reprochent, c'est de les devancer dans les sondages, ce qui leur fait craindre le vote, en novembre, des adhérents du PS pour choisir le candidat «socialiste» officiel.

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