Pouvoir d’achat : Oui, il y a un malaise!31/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1987.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pouvoir d’achat : Oui, il y a un malaise!

Villepin a évoqué lundi 28, sur TF1, le «malaise que ressentent beaucoup de nos compatriotes sur le plan des revenus». Il est vrai que si les statistiques officielles veulent faire croire à une diminution du chômage et à une augmentation substantielle du pouvoir d'achat, la réalité que «ressentent» nombre de familles est toute différente.

C'est que les statistiques officielles, comme l'indice des prix à la consommation, sont très loin de refléter la réalité. Ainsi l'Insee table sur une augmentation moyenne du revenu des ménages de 2,4% en 2006, alors que dans sa dernière étude 60 millions de consommateurs chiffre celle-ci à seulement 0,9%. Et encore s'agit-il d'une moyenne. En fait, beaucoup de familles modestes ont vu leur pouvoir d'achat diminuer, non seulement à cause du blocage des salaires mais aussi du fait de l'augmentation de nombreux produits de base et de dépenses incontournables.

À commencer par les dépenses liées au logement. En effet, à une flambée des loyers «jamais vue depuis quinze ans» s'ajoute l'envolée des prix du fioul domestique (+ 60% en cinq ans). Quant à celui du gaz, il a enregistré 23% de hausse sur douze mois.

Parallèlement, le coût des transports grève de plus en plus les budgets les plus modestes. Ainsi le prix des carburants a progressé de 10% sur un an et de 26% sur cinq ans.

Il en va de même pour les produit alimentaires de consommation courante, notamment pour le poisson, les fruits et légumes frais, et la viande. Ainsi, depuis janvier 2002, le prix du kilo de saumon a bondi de 60%, celui du kilo de pommes de 42%, la baguette quant à elle prenant 12%.

Villepin peut essayer de masquer le problème en accordant quelques aumônes par-ci, par-là, ce qu'il faut, c'est une augmentation importante et générale des salaires et des pensions.

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