Liban - L’envoi des troupes françaises : Tous derrière et lui (Chirac) devant!31/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1987.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Liban - L’envoi des troupes françaises : Tous derrière et lui (Chirac) devant!

Finalement, la valse hésitation de Chirac s'est terminée par la décision d'envoyer 2000 soldats français au Liban, dans le cadre de la Finul. Cette décision a reçu l'assentiment de l'ensemble des politiciens: celui des hommes de son camp, ce qui n'a rien d'étonnant, mais aussi celui de dirigeants du PCF (Marie-George Buffet se «félicite» de la décision) et de ceux du PS réunis à La Rochelle (Hollande trouve que c'est «une bonne orientation» et Ségolène Royal que «la France tient enfin son rang»).

Il est vrai que si les hésitations de Chirac peuvent s'expliquer par le fait qu'il n'a guère envie de voir revenir des cercueils de soldats français (en particulier à l'approche de la période électorale qui s'ouvrira dès le printemps prochain), il n'est pas non plus dans ses intentions d'abandonner la présence française au Liban. Surtout au moment où les entreprises françaises discernent dans les ruines laissées par les bombardements israéliens des perspectives de marchés et de profits qu'elles ne veulent ni négliger, ni abandonner aux concurrents italiens ou autres. Les dégâts se chiffrent en milliards de dollars. Autant dire que la reconstruction des infrastructures, des immeubles d'habitation, des entreprises, etc., représente aussi des milliards de commandes pour les Bouygues (qui avait à l'issue de la guerre civile de 1975-1991 obtenu la part belle dans la reconstruction de Beyrouth), France Telecom, Total et Cie. Une «conférence des donateurs» devrait d'ailleurs se tenir prochainement, comme cela s'était fait au Kosovo et en Afghanistan, pour permettre aux grands requins des affaires de se partager les marchés et de bâtir de nouvelles fortunes.

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