Dimanche 20 août, au dépôt SNCF de Vénissieux, au moins 180000 litres de gasoil se sont échappés d'une cuve de stockage, destinée à alimenter les locomotives diesel.

La fuite ayant été détectée le matin, les services de maintenance de la SNCF ont d'abord tenté de gérer l'accident. Le gasoil s'est déversé dans un bac de rétention, qui bientôt a débordé, si bien que le fioul s'est ensuite répandu dans les égouts, menaçant d'atteindre la station d'épuration des eaux usées de Saint-Fons, qui donne sur le Rhône.

La SNCF s'est alors décidée, plusieurs heures après la détection de l'accident, à prévenir les pompiers, qui ont mis en place des barrages de protection et, plus tard encore, la préfecture a activé une «cellule opérationnelle de défense» pour coordonner les opérations. Des barrages flottants ont été installés et la circulation fluviale sur le Rhône interrompue par la fermeture de l'écluse de Pierre-Bénite. Et le gasoil de la cuve a été pompé et stocké.

Le lendemain, tout était terminé, le Rhône et la station d'épuration ayant été préservés. Par contre, les terrains sont imprégnés de fioul et il y a des risques pour la nappe phréatique: par précaution, les habitants de Vénissieux et Saint-Fons doivent éviter d'utiliser l'eau des forages industriels ou des puits privés à des fins sanitaires. Selon les pompiers, la dépollution prendra du temps.

On ne connaît pas encore l'origine de la fuite, mais ce n'est pas rassurant qu'un tel accident puisse se produire à partir d'une simple cuve de stockage. Et on peut se demander aussi pourquoi la SNCF a attendu aussi longtemps pour prévenir les pompiers.