Chère rentrée31/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1987.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chère rentrée

Le prix des fournitures scolaires a augmenté de 1,5%, selon la Confédération syndicale des familles (CSF). C'est moins que l'indice Insee des prix à la consommation qui indique une hausse officielle de 1,9%. Cependant, la modération de cette hausse n'est due qu'à une baisse des prix des articles de sport dont beaucoup sont fabriqués en Asie; en revanche, le prix de la papeterie a augmenté de 2% et même de 5 à 6% pour les classeurs.

Les familles aux revenus modestes reçoivent une allocation de rentrée de 268 euros. Selon la CSF, cela suffit pour couvrir les frais juqu'à la classe de sixième. À partir de celle-ci, les fournitures devenant plus importantes, le budget moyen tourne autour de 330 euros. Mais les dépenses s'accroissent encore avec l'entrée au lycée: de 545 euros pour une entrée en seconde générale à 800 euros pour une seconde technologique industrielle. Contrairement à ce qui se passe au collège, l'État ne prend pas en charge les manuels scolaires; ce sont les Conseils régionaux qui subventionnent leur achat, selon leurs moyens et leurs priorités: en 2005, seules sept régions, dont l'Ile-de-France ou la région PACA, ont pu accorder la gratuité totale; d'autres ont versé aux familles des aides très variables, qui allaient de 40 euros dans le Nord-Pas-de-Calais à 100 euros en Rhône-Alpes, par exemple.

La CSF a calculé qu'une famille de quatre personnes, dont les parents gagnent 2000 euros et bénéficient de l'allocation de rentrée, déboursera en septembre le tiers de son budget mensuel pour des enfants scolarisés en 4ème et en seconde. Et si, comme dans un grand nombre de familles modestes, l'un des enfants se dirige vers la branche professionnelle où on exige l'achat de l'outillage et de la tenue, comme dans la restauration par exemple, la facture peut dépasser les 700 euros en première année de BEP.

Même si on tire sur les dépenses et si on résiste aux pressions commerciales qui allèchent les enfants avec les derniers gadgets à la mode, la rentrée reste un moment redoutable... dans un pays où l'enseignement est censé être gratuit.

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