Au Liban, apres le bombardement par l'armée israélienne de la centrale électrique de Jiyé située à 25 km au sud de Beyrouth, les 12 et 15 juillet derniers, environ 15000 tonnes de fioul se sont déversées dans la mer.

Non contente d'avoir provoqué l'une des plus grandes marées noires qui ait jamais souillé la Méditerranée -une catastrophe équivalente à celle qui avait frappé les côtes françaises avec le naufrage de l'Erika en 1999- la marine israélienne, invoquant l'état de guerre, a empêché jusqu'à maintenant les secours d'intervenir et de limiter l'ampleur de la pollution. Résultat, plus de 150 km de côte libanaise sont touchés, des ports de pêche comme celui de Jbeil ont été transformés en gigantesques cloaques et la marée noire, qui a atteint la Syrie, menace aujourd'hui la Turquie, Chypre et la Grèce.

Des représentants des Nations unies, et plus particulièrement des pays concernés, se sont réunis à Athènes et ont réclamé le déblocage de moyens pour lutter contre cette pollution qui, avec le temps, devient de plus en plus difficile à éliminer. Le gouvernement israélien, pourtant à l'origine de cette catastrophe, n'a proposé aucune participation; il est vrai que pour l'instant, les courants poussent les nappes de pétrole loin de ses stations balnéaires...