Dominique de Villepin a débarqué au Liban entouré d'une escouade de journalistes et de caméras de télévision. Il y serait venu, à la demande de Chirac et au nom «du peuple français tout entier», pour assurer le Liban de sa solidarité.

La solidarité française avec le Liban ne va pas jusqu'à la condamnation de la politique israélienne, car ce qui compte avant tout pour l'impérialisme français, c'est la stabilité de cette région. Et il ne la conçoit que sous la férule de l'armée israélienne.

Le sauvetage des personnes en danger se résumera à l'évacuation de quelques milliers de personnes, citoyens français ou ressortissants d'une grande puissance.

La bourgeoisie française, très intéressée par le Liban, une partie de ses ex-possessions du «Levant», joue au protecteur de ce petit pays. Mais pas au point de protéger la population libanaise elle-même.

C'est classique, mais Villepin y ajoute la désinvolture, le contentement de soi et la mise en scène de sa propre personne qui caractérisent sa caste.